CRITIQUE /// Avec son cirque de lumières, acrobaties et chorégraphies ultra soignées, Madonna en a mis plein la vue aux 12 000 personnes présentes au Centre Vidéotron lundi soir.
Dans un amphithéâtre neuf où l’expérience sonore est nettement supérieure à celle expérimentée sur les Plaines il y a trois ans, le spectacle frôle la perfection technique et visuelle. Dès les premières notes d’Iconic, en ouverture, on sent la puissance artistique de Madonna : Mike Tyson gueule sur l’immense écran en fond de scène, des samouraïs assez imposants se promènent sur les passerelles, en attendant leur reine, Madonna, qui descend du plafond, enfermée dans une cage. C’est flamboyant et spectaculaire, mission accomplie sur ce volet.
Cependant, l’expérience musicale est inachevée et même décevante par moments pour un bon nombre de fans, ceux et celles qui sont là pour chanter et danser sur les notes des grands classiques (la majorité du public?). Disons que le party, lundi soir, n’a jamais vraiment pris au Centre Vidéotron. De plus, à un certain moment du spectacle, Madonna s’adressait à la foule en l’appelant…«Montréal». Oups!
Oui, je sais, impossible de plaire à tout le monde. Oui, je sais, on parle de 30 ans de carrière et d’un choix immense de chanson. Et bien, justement, pourquoi attendre 30 minutes de spectacle avant de proposer le premier classique? Le deuxième hit, lui, encore 20 minutes plus tard et présenté dans une version totalement réinventée qui s’est avérée plus ou moins efficace au sein de la foule.
Soyons francs : les fans inconditionnels, les plus groupies, n’ont probablement vu que du feu lundi soir au Centre Vidéotron. Cela dit, il devient ardu d’affirmer sans remords que les retrouvailles de Québec avec Madonna ont été un succès sur toute la ligne. Mission incomplète?
Critique: Pedro Rodriguez
Photos: Pascal Duchesne
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Les photos du spectacle de Madonna au Centre Vidéotron