J’ai eu la chance de faire la rencontre de Matt Holubowski pour la première fois en juillet dernier, lors de la 50e édition du Festival d’été de Québec. Il jouait alors en première partie de Bobby Bazini, sur la scène Loto-Québec. Puisque j’avais vraiment aimé sa proposition artistique, une sorte de voyage au sein de son imaginaire musical, il me fallait le revoir lors de son passage à l’Impérial Bell cette semaine. Je voulais le voir dans son propre univers, à titre de tête d’affiche.
Songe et mélancholie, voilà ce qui se dégage de la musique de Holubowski et ce dès les toutes premières notes. Sans m’en rendre compte, les sonorités planantes m’ont téléporté dans une dimension où j’avais l’impression qu’il nous racontait une histoire. Probablement son histoire, un récit dans lequel l’audience s’est laissée bercer tel un long songe musical. Sans blaguer, il n’y manquait que les elfes et autres créatures mythiques.
Il est rare de voir un public aussi béat et silencieux à la fois, pratiquement sous hypnose, directement connecté à l’émotion livrée à cœur ouvert par l’artiste. On ne connaît pas les combats de Matt Holubowski mais il nous livre intensément ce qu’ils évoquent en lui de façon magistrale. On reconnaît là son vrai talent artistique. Je soupçonne d’ailleurs Matt Holubowski d’être une « vieille âme ». Ce n’est pas souvent que nous rencontrons quelqu’un de 29 ans avec autant de sagesse et de maturité.
Au cours de sa prestation d’environ 1 heure et 20 minutes, Matt Holubowski nous a entre autres livré les titres Exhale / Inhale, Old Man qui fut un moment nostalgique de la soirée et The King qui fut moment fort. À travers la chanson Wild Drums a transparu l’influence de Bob Dylan dans la musique d’Holubowski. La soirée s’est terminée sur deux excellents titres: The Weather Man (Or The Felonies Are Magnets on my coat) et Solitudes.
Pour Matt Holubowski, il s’agissait du 83e spectacle de la tournée Solitudes et de sa 4e apparition à l’Impérial Bell au cours la dernière année Pour celles et ceux qui auraient manqué Matt Holubowski jusqu’à maintenant, il sera de retour une dernière fois dans le cadre de la tournée Solitudes à l’Impérial Bell le 16 février prochain. Il disparaîtra quelques temps par la suite afin d’écrire du nouveau. Je suis impatient d’entendre ce qu’il nous aura préparé.
Thus Owls
Une deuxième rencontre, en ce qui me concerne, avec la formation montréalaise Thus Owls. J’ai fait leur connaissance la première fois le 10 juillet 2012 au Festival d’été de Québec alors qu’ils ouvraient pour Patrick Watson. Encore un fois, une excellente prestation, très psychédélique avec une sonorité parfois « Down-Tempo » rappelant Morcheeba ou même Portishead. Honnêtement, c’est un peu moins ma tasse de thé comme musique, mais je dois rendre à César ce qu’il lui revient.
Le groupe a réchauffé l’audience avec brio en donnant un très bon spectacle. Ils ont aussi profité de l’occasion pour nous présenter un tout nouveau et excellent titre Devil in the Dark, un moment fort de leur spectacle.
Critique et photos: Martin Bélanger
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